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goulmimalove

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13 septembre 2015

Goulmima mon amour

Le plus loin que remontent mes souvenirs ,j'étais dans un couffin de palmes dans une fenêtre qui surplombait un splendide jardin aux mille parfums qui venaient caresser mon odorat d'enfant.Plus tard j'appris que cette maison était tout ce qui restait de l'héritage de mon père .Je grandis je ne sais trop comment entre une multitude de frères ,de soeurs ,de cousins et de cousines dans cette grande maison édenique .Mon père qui avait touché un peu à tous les métiers avait fini par trouver un travail de chauffeur au ministère de la justice et il se déplaçait constamment pour conduire le juge là où le menaient les différentes séances du tribunal.Son premier poste fut à Imilchil ,un hameau situé sur les hauteurs de l'Atlas et où j'ai passé ma prime enfance avec les rigueurs des températures hivernales,et lorsque mon père prenait ses vacances on redescendait à Goulmima sise à une centaine de kilomètres .

D’un accès parfois difficile en hiver, Imilchil est perché à 2 200 m d’altitude au coeur du haut Atlas oriental dans le territoire des Aït Hdiddou appartenant à la célèbre confédération Aït Yafelman, au carrefour des provinces de Midelt et de Tinghir.Pour y accéder par Aït Hani et Agoudal, il faut franchir un haut col à plus de 2 000 m d’altitude. A présent une route goudronnée existe, sillonnant un espace très minéral aux formes variées et, passé Agoudal, la route suit toute une succession de petites palmeraies et de jardins.

La maison que nous habitions à Imilchil était assez confortable malgré sa construction vétuste ,c’était un logement de fonction dont le loyer assez modique était prélevé à la source  sur le déjà maigre salaire de mon père.Il me racontera plus tard qu’il avait débuté son travail avec un salaire de 100 dhs ,j’en restais à chaque fois ébahi avant qu’il ne continue à chaque fois de rappeler, comme si je pouvais l’oublier, que c’était bien sûr les cent dirhams de 1958. Quand il neigeait, comme c’était souvent le cas dans ces hauteurs, nous passions toute ces journées à la maison .Le froid dehors était si terrible que ses coups de fouet glacés nous lacéraient les mains et la peau du visage .Ma mère devait à chaque fois nous soigner ces gerçures avec sa pommade spéciale faite de dattes macérées qui avaient l’effet magique de calmer la douleur et de reformer les petites couches de peau déchirées .

 

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